ENGAGÉ

Ici, je pose quelques exemples d'oeuvres, que j'ai pu réaliser l'an dernier, chacune sur un thème précis et engagé. La première, est une œuvre sur l'excision. Il s'agit d'une installation, d'environs 1 mètre de hauteur (je précise que l’œuvre n'est pas la photographie). Je l'ai équipé d'une lampe, (afin que la lumière fasse ressortir le sujet) ainsi que d'une enceinte, pour diffuser un son perturbant, que j'ai réalisé à l'aide d'un harmonica. Le spectateur est en immersion dans l’œuvre, aucun échappatoire, il est face au problème. Entièrement concerné, touché, le public peut en faire le tour, et s'asseoir face à elle. Le son en question est fort, de sorte que, peu importe où le spectateur se trouve dans la pièce, il soit toujours immergé dans l’œuvre. Les trois œuvres suivantes, sont sur l'écologie et, plus précisément sur la pollution marine. Pour la réaliser, j'ai souhaité agir de façon éco-responsable. J'ai recyclé des gobelets en carton, dans lesquels une fine couche de plastique est posée de manière à ce que le liquide qui s'y trouve ne s'échappe pas. Une fois cela fait, j'ai placé ce léger film sur des parties de mon corps tel que le visage ou les mains. Cela donnait un effet étouffant, terrifiant. Je voulais que le spectateur se mette à la place de ces animaux qui étouffent, de ces êtres vivants qui souffrent. (Dans le même thème, sur une autre œuvre que je n'ai pas pu glisser ici, j'ai également fais sept photos, en référence au septième continent. De la première à la dernière image, le public suit une évolution qui montre une réaction d'un visage suffocant. Malaisantes, ces images nous poussent alors à nous mettre à la place de ces créatures marines qui suffoquent à l'heure actuelle). La cinquième, est sur le féminisme, sur le corps et la tendance du monde à l'hypersexualisation. Enfin, la dernière est sur les troubles mentaux, et leurs impacts sur le corps. Je mets en relation le corps et l'esprit, la définition littéraire du terme "Humanisme". Le but de ces œuvres est, bien sûr de choquer, mais surtout de marquer. Je veux que les personnes qui remarquent ce que je fais, s'en souviennent, que mes œuvres permettent au monde de se rendre compte, de se souvenir, de réfléchir, de réagir pour agir.